•  

    La gestation pour autrui (GPA) est interdite en France mais alimente de nombreux débats.

    Certaines personnes soutiennent la GPA et luttent pour sa légalisation, alors que d'autres considèrent cette technique comme un acte immoral et dangereux.

    Peut-on envisager de légaliser la GPA en France ? Telle est la question au cœur du débat. 

     

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    Les arguments pour la GPA  

     

    D'après un sondage effectué auprès des défenseurs de la gestation pour autrui, on remarque qu'ils insistent sur le fait que les personnes qui se soumettent à un tel processus sont des personnes adultes qui agissent librement, sans contrainte et sans causer de préjudice aux droits des autres.

    L'accord est volontaire et libre. La gestatrice peut faire ce qu'elle veut de son corps : il lui appartient et elle se responsabilise de ses actes et décisions.

    Ainsi conçue, la GPA serait une pratique avantageuse pour toutes les parties :

    • Les parents intentionnels : ils réalisent leur rêve de parentalité, souvent après un parcours difficile d'échecs de traitements de fertilité qui s'est généralement prolongé entre 2 et 10 ans.

    • Le nouveau-né : il existe grâce aux parents qui ont désiré qu'il vienne au monde. Son bien-être physique et émotionnel ainsi que son éducation sont garantis par la grande implication des parents qui l'ont tant attendu.

    • La mère porteuse : elle satisfait son désir d'aider d'autres personnes et en obtient aussi un bénéfice économique (dans les cas de GPA commerciale). Beaucoup de mères porteuses estiment avoir plus de confiance et d'estime d'elles-mêmes après avoir eu un enfant pour d'autres personnes, en plus de jouir d'un développement personnel positif grâce à un acte solidaire.

    Beaucoup de recherches démontrent que la séparation entre la mère et le bébé après l'accouchement ne suppose pas forcément un dommage pour l'intégrité psychique et physique du bébé et de la gestatrice. On juge quand même nécessaire une préparation psychologique adéquate est centrale.

    Les partisans de la pratique ne voient pas la GPA comme une transaction commerciale, mais comme une solution pour que les personnes avec des problèmes de fertilité puissent réaliser leur rêve d'avoir un enfant. Dans ce sens, il est important que la motivation qui pousse les personnes impliquées ne soit pas uniquement économique afin d'éviter le marché noir et la marchandisation de la femme porteuse et de la naissance d'un nouvel être humain.

     

                                                                                     

     

    Voici deux interviews de personnes pour la GPA. En effet Laurent et Germain ont eu recours à la GPA pour fonder leur propre famille, ils montrent qu'ils réalisent leur rêve de parentalité et que cet acte n'a eu aucun effet perturbateur sur leur l'enfant. Dans cette autre interview, Fiorella née par GPA en 2000 aux USA, nous raconte son histoire et son mode de vie semblable aux autres jeunes de son âge grâce à sa famille. 

     

    Article du Journal des femmes du 6/10/2014 : 55 % des Français favorables à la GPA

    "En effet, 55 % des français se disent favorables à la GPA dans un cadre règlementé. Ils étaient 51 % en mars 2013. À noter, cette pratique semble plus acceptée pour les couples hétérosexuels (à 60 %). En revanche, presque le même pourcentage (59 %) s'y oppose pour les couples homosexuels. Ils sont 64 % à être contre la GPA pour les célibataires."

    De plus en plus de personnes deviennent favorables à la GPA mais certains le sont dans un cadre réglementé, c'est-à-dire sous certaines conditions. Nous allons maintenant nous intéresser aux arguments contre la GPA.

     

    Les arguments contre la GPA

      

    « La GPA est, il faut le dire, une pratique intolérable de commercialisation des êtres humains et de marchandisation des femmes », Manuel Valls.

    C'est la « marchandisation du corps humains », « l'achat de gamètes sexuelles », la « location du corps de la femme », c'est un « coût supplémentaire pour la sécurité sociale »,

    ça provoquera un « inévitable allongement des délais pour les couples qui attendent un don de gamètes ».

     

    L'un des arguments mis en évidence par ceux qui n'acceptent pas la gestation pour autrui est la chosification des personnes : l'enfant deviendrait un objet dont le destin serait décidé par contrat.

    Ils considèrent que l'utilisation du corps de la femme d'un point de vue marchand, comme s'il s'agissait d'une machine ou d'une couveuse, ouvre les portes à son exploitation et possible manipulation, spécialement dans les cas où la candidate à gestatrice se trouve dans une situation économique ou familiale compliquée. 

     

    Résultat de recherche d'images pour "gpa caricature"

     

    Cette caricature issue de la couverture d'un journal de Charlie Hebdo montre bien que les personnes qui n'acceptent par la GPA voient la mère porteuse comme une "esclave", une personne qui sert juste à porter l'enfant.

     

    Un autre des aspects défendus par les ennemis de la gestation pour autrui est la rupture de l'attachement prénatal. Le fait de porter un enfant pour le remettre ensuite à quelqu'un d'autre rompt délibérément le lien fœto-maternel créé pendant la grossesse dans l'intérêt d'une autre personne, les opposants de la gestation pour autrui affirment que les enfants nés par le biais de cette technique souffriront à l'avenir de séquelles sociales et psychologiques qui peuvent leur causer de futurs conflits émotionnels.

     

    D'après un sondage IFOP (Institut français d'opinion publique) réalisé en 2014, "la GPA fait l'objet d'un rejet total par les défenseurs de la famille traditionnelle comme la Manif pour tous par exemple. Dans ce sondage, 56% des français s'y opposent. La GPA a peu de chance d'être régularisée dans le contexte actuel. La majeure partie de la classe politique s'y montre opposée. C'est un sujet qui a divisé la gauche lors des primaires pour l'élection présidentielle de 2017."

    Le 28 février 2017, Emmanuel Macron énonce : "Je ne suis pas favorable à autoriser la GPA en France. Ce sujet soulève un débat philosophique sur la capacité à disposer de son corps et à le marchandiser. A mes yeux, c’est un débat impossible à trancher. Je lancerai une initiative internationale pour lutter contre le trafic d’enfants et des femmes ; il faut s’attaquer à la racine du problème : la GPA très peu payée et subie par les femmes, en Inde par exemple. En revanche, il faut permettre la reconnaissance des enfants nés par GPA à l’étranger. On ne peut pas les laisser sans existence juridique. Ces enfants participent d’un projet d’amour. Il faut arrêter l’hypocrisie, et je porterai ce projet pour compléter la circulaire Taubira."

     

     

     Dans cette émission Les Grandes Gueules, Zohra Bitan partage son avis sur la GPA. Pour elle, c'est inconcevable "d'acheter un enfant", c'est un acte de marchandisation.

     

     

    Source : - https://www.lepoint.fr/societe/famille-la-manif-pour-tous-appelle-a-manifester-le-16-octobre-10-08-2016-2060218_23.php

    - https://babygest.com/fr/sondage-gpa-france/

    - https://www.youtube.com/watch?v=9HWiXqC4nJE

    - https://www.youtube.com/watch?v=aBnH57W3d6Y

    - https://www.journaldesfemmes.fr/maman/magazine/1191939-55-pour-cent-des-francais-favorables-a-la-gpa/

    - https://www.zinfos974.com/photo/art/grande/7061066-10807871.jpg?v=1412835509

    - https://www.youtube.com/watch?v=plCL_18PI60

      

     

     


  • Autoriser la PMA aux femmes célibataires et aux couples de femmes ? Ou non ? Telle est la question au cœur du débat

     

    Le débat autour de la PMALe débat autour de la PMA

     

    1) Un débat politique 

    1.1 L’engagement d’Emmanuel Macron

     

    Emmanuel Macron avait promis lors de sa campagne et a confirmé, lors d'un entretien sur TF1 en 2017, son attachement à l'extension de la procréation médicalement assistée (PMA) tout en indiquant que cette réforme n'aurait pas lieu sans "un vrai débat de société" durant l'année 2018. Il mènera la réforme pour étendre la PMA aux femmes seules et aux couples de femmes. "Je pense qu'à partir du moment où l'on a accepté la PMA pour les femmes en couple, on doit pouvoir reconnaître ce droit aux femmes seules et aux couples de même sexe", a expliqué le chef de l’État.

     

    Le débat autour de la PMA

    tweet d'Emmanuel Macron 16 février 2017

     

    1.2 Les différents partis politiques n’ont pas tous le même avis concernant la PMA

     

    • La République en marche, avec 304 députés, est favorable. Les cadres du parti rappellent par ailleurs que la «PMA pour toutes» était un engagement d’Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle. Des députés, et notamment le co-rapporteur Jean-Louis Touraine, voudraient aller plus loin en proposant la PMA post-mortem, avec les gamètes d’un conjoint décédé. Cependant, quelques oppositions persistent. Marie Tamarelle-Verhaeghe, Annie Vidal, Blandine Brocard, Cendra Motin et dix autres élus de la majorité sont pour leur part opposés à la PMA pour les femmes seules, plaidant pour un «projet partagé entre deux personnes». La député Agnès Thill, qui s’était vigoureusement opposée à la mesure, avait, elle, été exclue de la République en marche fin juin.
    • Le Mouvement Démocrate, avec 45 députés, est majoritairement favorable. Les députés suivent leurs collègues de La République en marche. Cependant, certains sont contre comme le député des Hauts-de-Seine qui considère que la « sexuation de la famille est absolument centrale ».
    • Les Républicains, avec 104 députés, sont majoritairement défavorables. Le président Christian Jacob parle même d’une question « qui touche à l’intime ». Nombreux sont ceux qui, dans ce parti, craignent que la PMA conduise inéluctablement vers la légalisation de la GPA. Rares sont les députés qui estiment que «la droite doit vivre avec son temps » et soutenir l’ouverture de la procréation médicalement assistée. Le député de l’Oise, Maxime Minot, a fait savoir publiquement qu’il soutiendrait la mesure. Il assure que «quelques collègues» iront dans son sens pour une «évolution progressiste des mentalités».
    • L’Union des Démocrates et Indépendants, le parti Agir (la droite constructive) et Libertés et territoires sont indécis.

    - Les deux groupes de centre droit divergent. Le président de l’Union des Démocrates Indépendants, Jean-Christophe Lagarde, est «opposé» à la mesure. Il y voit, comme de nombreux députés Républicains, une autorisation dans la foulée de la GPA. Les députés Agir, qui se revendiquent «macron-compatibles», se disent à l’inverse «plutôt favorables», tout en restant «très attentif» à la question de «l’accès aux origines».

    - Le groupe Libertés et territoires, qui rassemble différentes sensibilités devrait majoritairement voter pour, selon son président Philippe Vigier. Il n’exclut cependant pas des votes contre ou des abstentions.

    • Les députés socialistes sont unanimement en faveur de la «PMA pour toutes». La mesure était une promesse (non tenue) de François Hollande sous le précédent quinquennat. Elle figurait également dans le programme de Benoît Hamon pour l’élection présidentielle de 2017.
    • La France Insoumise, avec 17 députés, est également favorable. La «PMA pour toutes» figurait également dans le programme de Jean-Luc Mélenchon lors de la présidentielle de 2017. Les députés de La France Insoumise devraient donc voter la mesure. Les Insoumis ont notamment prévu de défendre les amendements en faveur d’une extension aux transgenres.
    • Les députés du Parti Communiste Français qualifient l’ouverture de la PMA à toutes les femmes comme un nouveau «droit collectif» et voteront donc en faveur de la mesure. Ils s’interrogent cependant sur le «droit d’accès aux origines», facilité par le projet de loi.
    • Le Rassemblement National, avec 6 députés, est majoritairement défavorable. Ils n’ont pas une ligne précise sur l’ouverture de la PMA. Quand certains ont annoncé qu’ils voteront contre, à l'image de Marine Le Pen, d’autres pourraient s’abstenir. La présidente du Rassemblement national dénonce notamment «la disparition de l’existence de la réalité biologique» d’un père et d’une mère, et redoute, elle aussi, un glissement vers la GPA.

     

    1.3 Les oppositions politiques et la complexité du débat

     

    En 2019 il y a eu les élections européennes et la droite en est sortie un peu perturbé. Le premier ministre a ensuite posé un sujet qui divise la droite. Les Républicains ne sont pas tous contre la PMA. Il y a le camp de la droite conservatrice, la droite Bellamy, Fillon, celle qui a été surnommée "la droite Trocadéro". Et puis il y a une autre droite plus sensible à ce genre de sujets de société.Il y a donc un risque de remettre au jour certaines tensions comme celles qu'il y a eu concernant le mariage pour tous. Emmanuel Macron avait dit pendant la campagne « On a eu tort d'humilier cette France là », en parlant de ceux qui s'étaient opposés au mariage gay. Cependant, ce n'est pas simple de respecter l'avis de ceux qui pensent qu'une famille c'est un père et une mère et pas deux mères ou une unique mère lorsque l'on est pour la PMA. Et inversement pour ceux qui sont contre, il est difficile de respecter l'avis de ceux en faveur de la PMA.

     

     

     Le débat autour de la PMA

    caricature de Kak

     

    2) Un combat féministe

    1.1 L'égalité homme-femme

     

    Pour la commission féminisme, les enjeux de l’égalité des droits sont des enjeux fondamentaux, surtout en ce qui concerne l’égalité entre les femmes et les hommes.

    À un moment où ces enjeux sont enfin sur le devant de la scène, l’opposition au mariage pour tous/toutes, à l’adoption, et à l’ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules au même titre qu’aux couples hétérosexuels, témoigne de la difficulté à penser la société en termes d’égalité des droits et non de hiérarchisation de valeur des individus qui la composent.

    Depuis les années 1970, les grandes luttes féministes se sont toujours tout particulièrement concentrées sur la maîtrise par les femmes de leur sexualité et du contrôle de leur fécondité : luttes pour la contraception, pour l’avortement, et aujourd’hui, lutte pour l’accès à la PMA pour les femmes seules et les couples de femmes.

    L'argument qu'utilisent ceux qui sont contre la PMA, et plus particulièrement la Manif pour Tous, est un argument basé sur la loi naturelle. D'où leur slogan : « Non à la PMA sans père ». Pour eux, la PMA c'est l'écroulement du patriarcat. Les féministes rétorquent : « la PMA, c'est l'épanouissement de la société d'un point de vue d'égalité ». De plus, la PMA sans père existe déjà. Il s'agit du don de sperme. Quelque 5% des bébés nés par assistance médicale aujourd'hui en sont issus selon l'Agence de la biomédecine. Ces enfants n'auront jamais accès à leurs fameuses origines puisque le don en France est anonyme.

     

    Le débat autour de la PMA

     

    1.2 Les associations féministes

     

    C'est en 2017 que le CCNE a proposé l'ouverture de la PMA aux femmes seules et aux couples de femmes. Cependant, depuis 2017, la loi n'a pas été modifiée. Certaines associations féministes comme Osez le Féminisme pensent qu'il est temps de passer à l'action. Cette association a donc décidé de faire une pétition. Elle souligne dans cette dernière : « Nous exigeons la fin de cette discrimination par le dépôt au Parlement d'un projet de loi permettant afin l'accès de la PMA aux femmes seules et en couples lesbiens, c'est-à-dire à TOUTES les femmes ». Selon Osez le Féminisme, cette restriction d’accès à la PMA aux couples hétérosexuels perpétue les inégalités sexistes et les discriminations homophobes à l’encontre des personnes lesbiennes.

     

    Emmanuel Macron a déclaré lui même être féministe le 28 février 2017 lors d'une interview à propos de la PMA : « J’ai été élevé par des femmes, ma grand-mère, ma mère. Les réflexions des femmes qui travaillent avec moi m’ont fait bouger. C’est très appauvrissant de ne pas être féministe. »

     

    Le débat autour de la PMA

     

     

    3) Un débat culturel

     Quel est le point de vue de l’Église ?

     

    l’Église a une grande influence sur lé débat. Elle est contre l'ouverture de la PMA aux femmes seules et aux couples de femmes.

    • Tout d'abord, dans les faits, l’Église catholique est opposée à l’insémination artificielle et à toutes les formes de fécondations in vitro même intraconjugale (c’est à dire effectuée avec le sperme ou les ovules de l’époux et non d’un donneur ou d’une donneuse). Deux raisons principales justifient cette position :

    - d’abord, les atteintes à la dignité de l’embryon lors du diagnostic pré-implantatoire, au cours duquel les embryons non sélectionnés sont volontairement détruits.

    - ensuite la dissociation entre sexualité et fécondation qu’implique cette aide médicale à la procréation, la fécondation n’étant alors plus le fruit de « l’union conjugale », comme le préconise le texte « Donum vitae : sur le respect de la vie humaine naissante et la dignité de la procréation » publié par la Congrégation pour la doctrine de la foi, en 1987.

    • Ensuite, l’Église reconnaît la légitimité du désir d’enfant, et comprend les souffrances des conjoints éprouvés par des problèmes d’infertilité. Ce désir ne peut cependant passer avant la dignité de la vie humaine, au point de la supplanter. Le désir d’un enfant ne peut justifier sa «production», de même que le désir de ne pas en concevoir ne saurait en justifier l’abandon ou la destruction, ajoute le texte « Dignitas personae », publié par le Vatican en 2008.
    • Puis, ces réserves face à la PMA, y compris pour un couple hétérosexuel rendent donc cette pratique médicale encore plus incompatible avec la doctrine de l’Église, si elle devait devenir accessible aux femmes célibataires ou aux couples de femmes, en 2018, comme l’a annoncé Marlène Schiappa.
    • Dans un communiqué publié en juin 2017, après la publication de l’avis du Comité consultatif national d’éthique donnant son accord à un tel élargissement, la Conférence des évêques de France avait déjà fait part de ses « interrogations ». Notamment sur cinq points : l’organisation délibérée d’une filiation sans père, l’instrumentalisation d’un enfant pour soulager une souffrance, la non prise en compte du bien de l’enfant, la reconnaissance d’un « droit à l’enfant » et le rôle de la médecine, qui en viendrait ainsi à répondre à des demandes sociétales et non plus médicales.
    • Enfin, les évêques s’inquiétaient que « l’ouverture de la PMA pour des raisons autres que pathologiques conduise un jour à considérer comme éthique le fait que deux hommes aient accès à la procréation », donc à la gestation pour autrui au nom de l’égalité entre les hommes et les femmes.

     

     

     Le débat autour de la PMA

    caricature de Kak

     

    4) La lutte contre l'homophobie

    1.1 Les différents arguments concernant les couples de femmes

     

    L'un des arguments de ceux qui sont contre est que la PMA demande un coût financier important. Ceux qui sont pour ont ce contre-argument : "les femmes célibataires et homosexuelles payent elles aussi des impôts, elles participent aux coûts donc c'est légitime, c'est juste une histoire d'homophobie".

     

    Voici un autre argument en faveur de la PMA : "Les femmes en couple avec un homme ne restent pas avec forcément avec ce même homme toute leur vie. En moyenne, les couples hétérosexuels se défont au bout de 5 ans. Donc que l'on soit hétérosexuel ou homosexuel, rien n'est certain. Nous sommes tous libre et avons le choix. Donc les gens ont le droit de choisir et de penser pour eux même qu'un couple c'est un homme et une femme mais ils ne doivent pas imposer leur choix. Une famille peut également être composée de deux femmes ou de deux hommes. La convention internationale des droits de l'enfant dit que l'enfant doit pouvoir être avec ses parents. Elle ne dit pas qu'il faut que les parents soient un homme et femme obligatoirement. De plus, Des études prouvent que l'enfant peut se structurer psychologiquement même avec deux femmes ou deux hommes pour parents car ils ne sont pas isolés de la société."

     

    Le débat autour de la PMALe débat autour de la PMA 

     

    1.2 L'association SOS homophobie

     

    • L'association SOS Homophobie a appelé à un «débat rationnel et apaisé» sur la PMA.

    «On ne veut pas revivre la déferlante de haine qu'on a vécue en 2012-2013 contre les couples homosexuels et les familles homoparentales», a affirmé Joël Deumier, président de SOS Homophobie, en marge des premières Rencontres LGBT+ organisées pendant le week-end à Paris.

    • «Grosse évolution»

    Tout en se félicitant de la «grosse évolution dans la prise de conscience» de la société, il a souligné que «tout n'est pas parfait» et qu'«il continue d'y avoir des discriminations inscrites dans la loi», comme sur la PMA qui est aujourd'hui réservée aux couples hétérosexuels, pour des raisons médicales.

    «On a bon espoir», a ajouté Joël Deumier, en rappelant l'avis favorable à une extension de la PMA à toutes les femmes rendu fin septembre par le Comité d'éthique (CCNE). Mais «il faut rester vigilants» car «il y a eu des successions d'agressions homophobes récemment», a-t-il ajouté.

    • «Éviter les débordements»

    «Le risque reste et le débat doit être rationnel et apaisé pour éviter les débordements», a-t-il ajouté, alors que SOS Homophobie s'apprête à lancer le 11 octobre une «campagne de sensibilisation nationale sur la PMA» sur internet, avec un court film de 45 secondes «rappelant que ce qui compte avant tout, c'est être un bon parent».

    Les Rencontres LGBT+, ouvertes ce samedi matin par le Défenseur des droits Jacques Toubon et le Délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah) Frédéric Potier, devaient rassembler 40 intervenants autour de 10 tables rondes.

    Articulées autour de trois thèmes - le genre, la parentalité et la lutte contre l'homophobie - elles avaient commencé dès vendredi avec un prix «Tolerantia award» décerné à l'ancienne garde des Sceaux, Christiane Taubira, qui a laissé son nom à la loi sur le mariage des couples homosexuels.

     

    Le débat autour de la PMA

    tweet de SOS homophobie - 5 octobre 2018

     

     

    5) un mouvement en opposition : "la manif pour tous

     

    Le débat autour de la PMALe débat autour de la PMA

     

    1.1 Un mouvement né de l'opposition à la loi Taubira 

     

    Lors de l'opposition à la loi Taubira ouvrant les unions civiles aux couples du même sexe, la Manif pour tous symbolisait un mouvement de contestation fort de centaines de milliers de personnes, défilant dans les rues de Paris. En 2013, ils avaient promis de ne rien lâcher. Six ans plus tard, La Manif pour tous espère être de nouveau l'épine dans le pied du gouvernement. Au-delà des questions d'abrogation, leur mot d'ordre porte aujourd'hui sur l'opposition à la PMA "sans père" ou encore le "scandale" de la GPA.

     

     

    1.1 Le principal argument : l'absence du père 

     

    Dénonçant une mesure de "précarisation de l'enfant" qui créera des "orphelins de père", les opposants au projet entendent bien faire barrage au gouvernement. Contactée par L'Express, la présidente de La Manif pour tous Ludovine de La Rochère, n'y va pas par quatre chemins. "Si le gouvernement s'entête dans ce projet, il y aura des manifestations très importantes comme nous l'avons fait par le passé", prévient-elle. 

     

     

    Un contre argument de ceux en faveur de la PMA :

    Jacqueline Mandelbaum est gynécologue pionnière de l'assistance médicale à la procréation, son équipe a donné naissance en 1982 au deuxième bébé-éprouvette français, Alexia. 

    D'expérience, la professeur a pourtant appris que la souffrance éventuelle de ces enfants devenus adultes ne réside pas tant dans l'accès impossible à leur filiation génétique que dans « la révélation tardive de la vérité, qui a créé des situations traumatisantes » . Or par définition, relève-t-elle, « un couple de femmes ne pourra plus maintenir cette fiction qu'il y a chez l'enfant »

     

    6) L'opinion des français

     

    Les Français sont majoritairement prêts pour l'ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules, si l'on en croit un sondage réalisé par l'lfop pour CNews et Sud Radio. D'après cette enquête, 68% des sondés approuvent l'ouverture de la PMA aux femmes seules, contre 53% en 1990. L'ouverture aux couples de femmes est soutenue par 65% des sondés contre 24% en 1990.

    Toutes les catégories de population n'ont pas le même regard sur ces questions. Les 18-24 ans sont massivement favorables à la PMA (82%), tandis que les plus de 65 ans sont plus réservés : 51% approuvent la PMA pour toutes.

    Selon un autre sondage diffusé le 13 juin 2018 et réalisé par Ipsos-Sopra Steria pour France Télévisions, 75% des français·es ont déclaré être favorables à la PMA pour toutes (sur un panel de 1 017 personnes)

     

     

    7) Vidéo Bonus : résumé du débat

     

     

     

     

    Sources :

    - Grand Entretien - 15 oct. 2017 21:23

    https://www.lci.fr/politique/emmanuel-macron-sur-tf1-lci-favorable-a-la-pma-pour-tous-mais-pas-sans-debat-explique-president-dans-grand-entretien-2067455.html

     -  Dans le cortège de la marche anti PMA : "Je ne suis pas homophobe, mais..." - L'Obs - 6 octobre 2019

    https://www.youtube.com/watch?v=EyS7rxlQe5U&feature=emb_title

    - La PMA pour toutes : pour ou contre ? - Brut - 26 septembre 2019

    https://www.youtube.com/watch?v=xQPwsr2fw7U&feature=emb_title

    - l'Express - "La Manif pour tous, collectif né de l'opposition à la loi sur le mariage homosexuel"

    https://www.lexpress.fr/actualite/societe/la-manif-pour-tous-collectif-ne-de-l-opposition-a-la-loi-sur-le-mariage-homosexuel_1841714.html

    - l'Express - "Contre la PMA, la Manif pour tous rêve de rejouer 2013" - 13 juin 2019 - Paul Véronique

    https://www.lexpress.fr/actualite/politique/contre-la-pma-la-manif-pour-tous-reve-de-rejouer-2013_2083898.html

    - RTL - "PMA, GPA : il faut faire le moins de politique possible estime Alba Ventura" - 24 juin 2019 - Marie Pierre Haddad

    https://www.rtl.fr/actu/politique/pma-gpa-il-faut-faire-le-moins-de-politique-possible-estime-alba-ventura-7797910901

    - Le Figaro -" PMA pour toutes : les positions des groupes politiques" - 24 septembre 2019

    https://www.lefigaro.fr/politique/pma-pour-toutes-les-positions-des-groupes-politiques-20190924

    - 20 minutes - "SOS homophobie appelle à un débat rationnel et apaisé sur la PMA" - 6 octobre 2018

    https://www.20minutes.fr/societe/2349699-20181006-sos-homophobie-appelle-debat-rationnel-apaise-pma

    - Libération - "L’Église catholique ne veut la PMA pour personne" - 4 octobre 2019

    https://www.liberation.fr/france/2019/10/04/l-eglise-catholique-ne-veut-la-pma-pour-personne_1755578

    - Aleteia - "PMA : les trois raisons simples pour lesquelles l’Église y est défavorable" - 12 septembre 2017

    https://fr.aleteia.org/2017/09/12/pma-les-trois-raisons-simples-pour-lesquelles-leglise-y-est-defavorable/

    - Marianne - "PMA pour toutes : une revendication féministe avant d'être LGBT" - 22 septembre 2017 - Thomas Vampouille

    https://www.marianne.net/societe/pma-pour-toutes-une-revendication-feministe-avant-d-etre-lgbt

     


  • La gestation pour autrui ou « GPA » est « le fait pour une femme de porter un enfant pour le compte d’un couple qui en a assuré le projet et la conception et

     à qui il sera remis après sa naissance ». D’où le terme de « mère porteuse » ou de « gestatrice ». Dans les pays qui autorisent la GPA, cette dernière s'adresse aux couples, dénommés

    « parents d'intention », ce sont des couples dont la femme ne peut mener à bien une grossesse pour des raisons médicales, mais également des couples homosexuels.

    En France, la GPA est interdite.

     

    Le débat autour de la GPA

     

    Selon la situation, l’embryon porté par la mère porteuse peut être issu de différents gamètes et par différentes techniques, ce qui implique des liens génétiques différents :

    • par insémination artificielle : la mère porteuse est inséminée par le sperme du futur père. On parle alors de "procréation pour autrui". Le gamète mâle est celui du père d'intention, le gamète femelle celui de la mère porteuse ;  
    • par fécondation in vitro : l’embryon porté par la mère porteuse est issu d’une fécondation in vitro (FIV) réalisée soit avec l’ovocyte et le sperme des parents d'intention, soit avec le sperme du futur père et un ovocyte issu d’un don si la mère d'intention n’est pas en mesure d’en fournir ou s’il s’agit d’un couple homosexuel, soit d'un ovocyte de la mère d'intention et du sperme du père, soit enfin de gamètes issus d'un double don d'ovocyte et de sperme. 

     

    Source : - site web Passeport Santé, article "La Gestation Pour Autrui, tout savoir sur la GPA", mai 2017

    - https://www.passeportsante.net/fr/grossesse/Fiche.aspx?doc=gestation-pour-autrui-gpa


  •    La PMA se définit comme une procréation nécessitant la préparation des gamètes au laboratoire : ovocytes et/ou spermatozoïdes.

    Soit pour une insémination : les spermatozoïdes sont préparés au laboratoire pour être inséminés dans l’utérus et la fécondation est alors spontanée « in vivo ».

    Soit pour la FIV : les ovocytes et les spermatozoïdes sont traités au laboratoire pour favoriser la fécondation qui est alors dite « in vitro ».

    Une intervention extérieure biologique et médicale est nécessaire pour pouvoir démarrer une grossesse par une Assistance Médicale à la Procréation.

    En France, la PMA s'adresse aux couples hétérosexuels infertiles.

     

    Qu'est ce que la PMA ?Qu'est ce que la PMA ?

     

    Source : - Comprendre la PMA en trois minutes - YouTube - 2017

    - https://www.youtube.com/watch?v=4M41Fe4uvZA






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